La plus grande île de sable du monde, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, des pistes 4×4 de sable mou, des forêts d’eucalyptus et de pins, des plages immenses et désertes sur lesquelles viennent s’écraser violemment de superbes vagues pendant que, sur le sable, roulent à pleine allure les 4×4, une épave rouillée, un aigle marin survolant le tout, et 4 petits êtres humains minuscules face à l’immensité de l’océan et la beauté de la nature.
Bienvenue à Fraser Island.
Un vent froid et violent, une mer déchainée agitée par un orage au dessus de l’océan, une pluie torrentielle traversant la tente, et 4 petits campeurs réfugiés dans le van face aux forces de la nature. Eh oui, c’est ça aussi Fraser Island !!
Nous prenons le ferry pour Fraser Island depuis Hervey Bay, où nous pensions pouvoir acheter notre permis pour rouler sur l’île et réserver nos sites de camping, mais personne n’est capable de nous vendre ce fichu permis. Nous voilà donc lancé dans une course contre la montre durant la demi-heure de traversée pour téléphoner au service des parcs nationaux du Queensland avant de perdre le réseau téléphonique.
Nous sommes chanceux, une conseillère nous réponds rapidement et nous donne notre numéro de permis. Les dernières minutes avant d’accoster sur l’île seront passées à dégonfler les pneus pour se lancer dans le sable à l’arrivée. Nous voilà donc partis, 4 roues motrices engagées, sur la première piste à travers une forêt tropicale poussant dans le sable. Le paysage est surprenant et magnifique, nous avons le temps d’en profiter, nous ne pouvons pas rouler très vite dans le sable mou, et nous arrêtons régulièrement pour quelques clichés. Direction l’autre côté de l’île pour rejoindre « l’autoroute » : Eighty Miles Beach. La grande plage sur la côte est de l’île où les 4×4 roulent à 80km/h.
C’est donc après une longue traversée que nous arrivons face à l’océan, de grosse vagues viennent s’écraser sur la plage qui part à perte de vue des deux côtés. Seuls les pêcheurs et les 4×4 apportent une trace de civilisation. Nous n’avons pas trop le temps de trainer, il faut être installé à notre camping 2 heures avant la marée haute pour éviter de se faire coincer par les vagues.
Nous nous éclatons à rouler sur cette gigantesque plage, le parcours est rythmé par quelques passages « difficiles » dans les rochers ou par des petites pistes défoncées qui détournent certaines zones impraticables. Nous arrivons à temps et installons la tente pour la nuit, puis décidons de nous rendre à l’épave du Mehano, un bateau coulé en 1910 non loin de notre site de camping.
L’épave est en bord de plage, accessible à pied à marée basse ou entre deux vagues pour nous (marée montante). Entièrement rouillée et vidée, les vagues se brisent sur la carcasse et ressortent par les hublots, écoutilles et autres fissures, donnant un étonnant spectacle d’eau et d’écumes. La lumière est belle, les vagues aussi, nous prenons des centaines de photos de l’épave sous tous les angles.
Peu de temps après notre retour au campement, la marée est haute, les vagues arrivent à quelques mètres seulement du van, et une petite pluie se met à tomber. Nous dinons dans la tente (une casserole de pâtes et 4 fourchettes…), puis nous mettons au lit. Mais nous sommes réveillés en pleine nuit par Délia et Sylvie, trempées ! Un orage à éclaté au dessus de l’océan avec une violente pluie qui à traversé leur tente ! Nous voilà à 4 dans le van pour le reste de la nuit… Pas beaucoup de place, pas très bien dormi.
Au petit matin, la pluie est toujours là, les nuages gris aussi, laissant un rideau au dessus de l’océan où la pluie tombe au loin. Nous prenons un petit déjeuner rapide, remballons tout le matos, puis reprenons la route vers le nord. Nous stoppons à The Pinnacles, une formation rocheuse (sableuse solidifiée). Un peu déçus (certainement à cause de la lumière, ça doit être plus joli sous un ciel bleu), nous repartons vers Red Cliff « qui comme son nom l’indique est Red mais aussi… Raide » !
Puis nous montons jusqu’au nord de l’île jusqu’à Indian Head, une falaise en haut de laquelle il est possible de grimper pour observer des baleines et des raies manta. Il fait toujours moche, mais il ne pleut plus, nous tentons donc l’ascension.
Du haut la vue est magnifique, mais malheureusement pas de baleines, ni de manta. Par contre comme dirait Sylvie : « Quelle lumière !!!!! J’ai un ami photographe… » L’ambiance est impressionnante, et la pluie qui ne tarde pas à nous tomber dessus l’est aussi ! En 2mn nous sommes trempés de la tête aux pieds !
Nous terminons tous en slip dans le van, les jeans et pulls étendus partout où l’on peu dans le van, direction l’autre bout de l’île pour emprunter la piste des lacs tout au sud.
C’est donc après plus d’une heure de route sur la plage que nous nous engageons dans une petite piste défoncée où nous ne pouvons pas rouler plus de 20-30km/h. Les filles sont secouées, mais ça en vaut le détour, c’est magnifique ! Nous stoppons au premier lac pour un pique-nique et une vaisselle au sable (interdit d’utiliser du savon et du dentifrice sur l’île, les deux sont à remplacer par du sable). Nous tentons de terminer le séchage des fringues puis continuons jusqu’à Lake McKenzie, l’un des lacs réputé de l’île.
En effet, avec le beau temps qui est revenu, le lac est bleu turquoise, l’eau transparente, le sable fin et blanc, le tout bordé par des petits arbres en bordure de la forêt tropicale. Le paysage est magnifique, digne d’une carte postale, mais un peu gâché par une famille de bidochons français en vacances… Nous prenons tout de même de beaux clichés, puis repartons vers le ferry par une piste également défoncée.
La journée se termine donc par un superbe couché de soleil sur le ferry puis nous roulons quelques kilomètres pour trouver un coin pour camper.
Prochaine étape, Coolangata au sud de Brisbane où nous devons retrouver Joe et Rosa (qui nous avaient embauchés à Adélaïde dans la ferme de cerises) en vacances dans le coin, avant de continuer vers Port Stephen.
Bises
Tintin & Riette & Delgob & Syssie
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