A Sydney, la majorité des backpackers sont pleins. C’est un weekend de 3 jours. On nous annonce qu’il sera difficile de trouver un lit de libre. Mais la chance nous sourit et nous arrivons à dénicher 2 lits à Glebe Point, un quartier un peu excentré. Cela nous convient. La dernière fois que nous étions passés à Sydney nous n’avions pas visité ce coin là. Et là où nous nous attendions à trouver un quartier banal et grisâtre, nous découvrons un magnifique quartier composé d’anciennes maisons de style colonial aux jardins luxuriants. La rue principale est animée par de nombreux bars et restaurants, nous sommes sous le charme.
Nous passons une seconde journée à Sydney afin d’aller à Bondi Beach, plage branchée de Sydney, où nous devons y rencontrer Mark qui représente notre partenaire Ozify. Le rendez-vous est fixé à 10:00, Après moult péripéties afin de trouver notre bus, nous apprenons au hasard d’une conversation que cette nuit, le temps à changé : il faut ajouter une heure ! En nous mettant à l’heure nous nous rendons compte que nous sommes encore à l’heure du South Australia. Damned ! Nous voilà doublement en retard ! Lorsque nous arrivons, Mark nous attend. Il s’est douté que nous n’étions pas au courant du changement d’horaire. Nous passons notre journée à Bondi, à flâner dans les boutiques, au marché, sur la plage et dans les rochers.
En rentrant, nous rencontrons Stephen dans le bus. Il nous invite à boire un verre de vin sur son balcon qui offre une vue sur la baie de Glebe Point. Nous apprécions le début du coucher de soleil, et faisons la rencontre de ses « petits amis », une colonie de perroquets qui viennent se nourrir de miel liquide sur son balcon !
Il est temps de repartir. Nous prenons le train pour Hexam, à 3 heures au nord de Sydney, là ou termine la Motorway sur laquelle nous ne pouvons pas faire de stop. Nous traversons de magnifiques paysages ressemblants à nos rias, ponctués de baies et mangroves. Puis soudainement nous revoilà plantés sur le bord de la highway A1. L’endroit n’est pas très sexy : d’un côté l’autoroute, de l’autre la voie ferrée. Mais c’est là que nous devons commencer notre aventure en stop sur la côte est. Les gens nous dévisagent comme si nous étions sortis d’un autre monde. Un trafic fou nous passe devant. Pas un sourire, pas un coucou, pas un encouragement.
Finalement David, géant, fils de pasteur, et vendeur d’assurance à la personne, s’arrête et nous explique que son père à beaucoup fait de stop étant jeune et qu’il veut nous aider. Il va à Port Macarie à 300km d’ici. Il est souriant, curieux, bavard et fou de nourriture ! La conversation est animée. Il nous invite même à rencontrer sa famille et à boire un café.
Mais un autre problème se pose. Nous sommes dans une agglomération légèrement en retrait de l’A1. Le voile de la nuit commence à tomber sur le monde, écrasant les dernières lueurs du jour derrière l’horizon, et nous ne pouvons évidemment pas camper en centre ville. Un homme passant sur le trottoir nous aborde en trouvant notre panneau « Hitchhiking Australian Tour » très sympa. Nous profitons de l’occasion pour lancer une conversation. Nous repensons à nos amis Adrien et Emilie qui ont effectués un tour d’Europe en plantant leur tente dans le jardin des gens qu’ils rencontraient. Nous jouons carte sur table, et posons la question de but en blanc ! Il accepte ! Un très bon ami à lui habite à Quimper, il ne peut donc pas refuser l’hospitalité à 2 bretons !
Nous voilà installés dans le coquet jardin de Kevin et sa femme Ladda originaire de Thaïlande. Kevin a pris sa retraite très tôt, a eu l’occasion de beaucoup voyager en Europe et a habité quelques années en Thaïlande sur les bords du Mekong. Il nous exhibe fièrement son « Gwen a du » accroché au mur ! Incroyable ! Nous passons la soirée à échanger des histoires et souvenirs de voyages.
Au petit matin, Kevin nous offre un petit déjeuner composé de fromage et yaourt locaux. Délicieux ! Puis il nous propose de nous reconduire sur l’A1 à quelques kilomètres de la ville. C’est ici que nous nous quittons, merci Kevin !
Quelques minutes plus tard, John nous embarque. Il a des allures d’un Monsieur propre de 2m de haut, en uniforme. John est un ancien flic qui manage aujourd’hui une équipe de 60 surveillants de prison. Il nous dépose une cinquantaine de kilomètres plus loin à une déviation de l’autoroute là ou les voitures ralentissent, ce qui nous offre plus de chance d’être pris.
C’est là que Wendy dans son petit 4×4 rouge s’arrête et nous emmène. Elle a peur des histoires de meurtres de backpackers entendues à la télé et à la radio et préfère nous savoir avec elle, qu’avec un « fucking maniac ». Elle nous emmène à 500km de là. La route devient rapidement inintéressante. Jalonnée de travaux d’agrandissement de la voierie, et traversant des paysages tous semblables les uns au autres : des forêts d’eucalyptus, puis arrivant légèrement plus au nord, de vastes champs de cannes à sucre. Wendy nous dépose à Gold Coast, principal obstacle sur notre route jusqu’à Townville.
En effet, à partir de Surfer Paradise la highway se transforme en motorway pour traverser une longue zone urbanisée en front de mer s’étirant sur les villes de Surfer Paradise, Gold Coast, Brisbane et Sunshine Coast. Les plages sont magnifiques, mais au lieu d’être bordées de palmiers et de rainforests elles côtoient le béton sur lequel pullulent les gratte ciels, et les bars branchés où l’on vient afficher son fric et montrer (vendre ?) son corps. La région est réputée « cool », paradis des hippies, des voyageurs et des surfeurs, peuplée de types détendus quoi. Que nenni. La vie ici est hors de prix, il faut être riche. Ce n’est pour nous qu’une grosse agglomération de plus, où l’humain comme à chaque fois qu’il se rassemble, revêt des oeillères et s’individualise. Et comme dans toute grande ville… On a peur de ceux qui tendent le pouce. Gold Coast est donc l’enfer de l’auto-stoppeur qui ne peut traverser cette zone d’une seule traite. A ben merde, c’est nous ça…
A bientôt
Tintin & Riette
Bonjour je viens de vous suivre un peu sur ma carte mais dans mon atlas il n’y a pas tout je suis allée jusque Brismane pas mal bonne suite bisous Mamie
Belles rencontres encore…C’est quand même de la chance de tomber sur un gars qui a un pote à Quimper !! Faut le faire quand même ! C’est vrai, comme dans toutes les grosses villes, les gens ont des œillères, l ‘Australie n’y échappe pas, heureusement pas tous ?…
Bises et vivement la suite…
le gwen a du est un vrai vrai sésame, les vagues c’est le même que chez nous et la plage est aussi remplie que celle des Sables d’Olonne.
bisous
sympas tes nouveaux potes colorés Quentin 🙂
vu les vagues que tu as prises en photo, le surf ça doit régulièrement mal finir dans le coin 😀
et un Gwen A Du en Australie, ça méritait une photo quand même !