Auckland – 1ers jours en Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande, Aotearoa (« Pays du long nuage blanc » en māori, nom donné au départ à l’île du nord, puis par extension à tout le pays), jardin de Dieu sur terre. L’une des dernières terres découvertes par l’homme dont la plupart de ses merveilles sont encore préservées. Terres du Milieu de JRR Tolkien.
La Nouvelle-Zélande intrigue quel que soit son nom. Pays de contrastes climatiques et chromatiques, on y trouve des paysages tropicaux, volcaniques, montagneux, des côtes déchiquetées à couper le souffle, des vallées verdoyantes à faire pâlir les prairies d’Écosse de jalousie. Le pays s’étend sur 1600km dans son axe nord-est. Où que l’on s’y trouve, on n’est jamais à plus d’une heure et demi de la côte.

La côte ouest de l’île du nord est nuageuse, venteuse et dramatique. Météo capricieuse pouvant parfois offrir une palette climatique des 4 saisons en une seule journée. C’est dans cet environnement que se situe Auckland, notre point d’arrivée. Les premières impressions sont humides. De gros nuages grisonnants planent au dessus de nos couvres chefs, que le vent s’amuse malicieusement à faire décoller. Un nain du Seigneur des Anneaux nous accueille à la sortie de l’aéroport, juste après une fouille avancée de nos sacs et matériels de camping par la douane : en effet, aucun élément végétal étranger n’est toléré dans ce jardin d’Eden.
Dans le hall nous rencontrons Andy, un autrichien travaillant à Toulouse pour Airbus. Il va rester ici 3 mois, aime randonner, et à le visage de l’homme le plus heureux du monde. Nous passerons quelques jours avec lui à la découverte d’Auckland et sommes sûrs de le revoir dans les prochaines semaines.

Auckland, première impressions

Auckland ressemble à une ville Australienne. Le beau temps en moins. Les maisons de style colonial côtoient les gigantesques grattes ciel du CBD arrivant jusqu’au bord de mer où se mélange les odeurs d’iode et de gaz d’échappement. Ville de business, la vie y est très chère. Pourtant, nous sommes impressionnés par le nombre important de backpackers déambulant dans ses larges rues. L’affluence de voyageurs bât son plein, tout le monde arrive en même temps. Nous avons par conséquent un mal de chien à dégotter un logement et à faire ouvrir un compte en banque. Tout est overbooké.
Douloureux retour au stress de la ville et des galères administratives, pourtant simples comparé à la France.

Nous découvrons la ville sous la pluie et le vent. Cela ne nous empêchera pas de nous balader le long de Queen Street, la rue principale, temple du shopping et du fast food. Nous nous nous équipons de coupe-vent imperméables salutaires, et cherchons des sacs de couchages bien chauds pour remplacer les nôtres, non adaptés aux températures montagneuses de l’île du sud. Les prix sont trop élevés pour ces derniers, nous attendrons les prochaines soldes dans quelques semaines. Au retour de cette journée de shopping, Mariette s’aperçoit qu’elle a égaré son appareil photo, qu’elle retrouvera par miracle une semaine plus tard, alors que nous étions en chemin pour en acheter un nouveau ! Nous profitons également de ces quelques jours pour essayer la bière locale : Tui, Monteith et notre préférée la Chomp !

La Coast to coast walk

Un brin de soleil perce les nuages un matin. C’est l’occasion attendue pour notre première randonnée : la Coast to coast track. Une piste de 16km qui traverse le pays d’est en ouest au travers d’Auckland, passant par Mount Eden un ancien volcan de 192m de haut sur lequel dégueulent des dizaines de bus remplis de chinois, et One Tree Hill, qui nous offrent un aperçu des paysages typiques néo-zélandais et de la faune locale (bêêêêê !). Des délicates odeurs d’herbe fraîche mouillée, mélangées à l’odeur plus triviale des crottes de moutons nous emplissent les narines. Le vert est éclatant et omniprésent. Il compose, avec des petits murets de pierres et des arbres touffus, un charmant patchwork rappelant quelque peu certains paysages de Grande-Bretagne.

Nous passons également quelques jours en compagnie de Nalini rencontrée via Couchsurfing. Elle est étudiante ici, d’origine indienne, née en Angleterre, végétalienne, militante pour l’écologie et contre le changement climatique. Elle nous fera découvrir le campus de l’université comptant 40 000 étudiants, et la ville sous un angle différent. Danseuse, chanteuse, musicienne, elle cultive de multiples talents dont celui de parler plusieurs langues (dont le français) avec une extraordinaire facilité, et celui de raconter d’incroyables histoires qu’elle a vécu ! Elle s’avère également être une excellente cuisinière qui nous initie à la cuisine végétalienne aux inspirations indiennes (dont une succulente soupe aux avocats dont la recette sera bientôt en ligne dans notre rubrique blog).
Elle nous prêtera même deux vélos pour nous permettre de pédaler jusqu’à Mission Beach et St Helier, fameuse balade longeant la côte. Pourtant cette escapade nous laissera un sentiment mitigé, tel que nous avait laissée la célèbre balade entre Bondi et Coogie Beach à Sydney : paysages sympas et plages aux couleurs dégradant toutes les nuances du bleu mais tristement sur-urbanisées, goudronnées et bordées de boutiques à touristes sans charme.

Voilà une dizaine de jours que nous sommes à Auckland, il est temps de bouger. Nous irons demain matin (dimanche) au Car Fair d’Ellerslie, grand marché aux voitures d’occasion. C’est le meilleur endroit pour chercher notre nouveau compagnon de route à 4 roues, qui nous hébergera durant ce voyage.

A bientôt

Tintin & Riette