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Alors que nous attendons des nouvelles du réparateur d’appareil photo de Christchurch où nous avons laissé le reflex de Quentin, nous décidons de prendre deux jours pour explorer la péninsule de Banks et son célèbre village français Akaroa, situés à l’est de la ville. Nouveau challenge d’autostoppeur ! Et quel challenge ! Car, en effet, il n’y a rien de plus compliqué pour nous que de jouer du pouce en ville…

En route pour Akaroa

Nous traversons donc tout Christchurch à pied du nord au sud pour nous positionner sur la bonne route. Nous patientons un long moment et, en voyant la file ininterrompue de véhicules nous doubler dans la plus parfaite indifférence, nous réalisons à quel point nous avions surestimé nos chances de succès… Nous reprenons la marche le long de cette route, avançant et avançant encore, nous arrêtant de temps en temps à des endroits que nous jugeons propices pour retenter notre chance. Jusqu’à ce qu’un policier s’arrête pour couper court à nos illusions : « You can’t hitchhike here, guys! » (« Vous ne pouvez pas faire du stop là, les gars ! ») Ah. Et bien nous voilà fixés ! Aimable, le représentant des forces de l’ordre nous donne toutes les indications pour sortir de la « zone interdite », puis nous laisse en plan.  Cela fait deux heures et demi que nous sommes partis de chez nos amis et nous sommes à peine sortis de la ville !! Ah, les aléas du stop ! Nous marchons encore pour parcourir les longs kilomètres qui nous séparent de la sortie d’agglomération.

Une fois le bruit urbain derrière nous, nous ne tardons pas à nous faire embarquer par Carol-Ann, une sympathique cinquantenaire qui nous emmène jusqu’au minuscule village de Little River, situé à 20 km d’Akaroa. Le village, bien que touristique, est très mignon et promeut toutes sortes d’artisanat local. Nous y trouvons cependant le temps long… En effet, nous y resterons coincés deux heures ! Même armés de patience, ça commence à faire long. Heureusement, il fait beau.

Littleriver, là où nous sommes restés bloqués 2 heures ! Oui, ce sont des silos à grains transformés en appartements
Littleriver, là où nous sommes restés bloqués 2 heures ! Oui, ce sont des silos à grains transformés en appartements

Alors que nous commençons à avoir des raideurs dans le pouce gauche, un couple d’anglais en vacances nous prend finalement à son bord. Cinquantenaires, bikers, très sympas. Le monsieur est aussi discret que la dame est volubile. Cette dernière possède une moto rouge et son mari une noire « parce que, ajoute-t-il, tout le monde sait bien que les noires sont plus rapides ! » Le paysage splendide de la péninsule défile par les fenêtres. Ancienne zone volcanique effondrée dans l’océan, la péninsule est parcourue par de nombreux bras de mers venus infiltrer les anciens cratères. Assez vallonnée, elle est couverte de hautes herbes dorées battues aux quatre vents.
Nos aimables chauffeurs nous déposent à Duvauchelle, juste avant Akaroa, car il se fait déja tard ! Nous avons mis la journée à parcourir 70 kilomètres !!! Nous établissons nos pénates le long de la baie au Holiday Park du village.

En arrivant à Akaroa
En arrivant à Akaroa

Visite d’Akaroa

Après toutes les mésaventures d’hier, il nous faut aujourd’hui encore patienter une demi heure avant de pouvoir parcourir les 10 minutes de trajet qui nous séparent d’Akaroa. Décidément, cette ville se mérite ! Le petit papi très gentil qui nous y emmène nous dépose directement en centre ville.
Touristique, très charmante, Akaroa n’a de français que certains noms de rues et de boutiques et quelques drapeaux nationaux pendus sans vie au bout de leur mats. Aucune boulangerie pâtisserie à l’horizon ! Quelle déception ! Le petit port est très joli cependant et nous nous offrons une agréable balade le long de la baie. Quelques tours organisés emmènent des touristes en excursion sur les eaux du pacifique pour tenter d’apercevoir des dauphins d’Hector (ou dauphins de Nouvelle-Zélande), les plus petits et les plus rares dauphins du globe. Les tarifs pour aller à la rencontre de ces jolis mammifères sont tels que nous resteront sur la terre ferme pour cette fois. Tant pis pour les dauphins !

Une partie du port d'Akaroa, abrité dans une baie de la péninsule de Banks
Une partie du port d’Akaroa, abrité dans une baie de la péninsule de Banks

Par contre, nous nous rendons au musée pour savourer un peu l’histoire locale. En effet, elle ne manque pas de piquant : En 1838, le Français Jean-François Langlois voulu créer un port baleinier sur la péninsule de Banks. Il acheta toute la péninsule à la tribu maori qui vivait sur ces terres pour milles francs anciens, puis repartit pour la France organiser un début de colonisation. Apprenant cela, les Anglais, qui zieutaient également sur les terres Néo-Zélandaises, sortirent de leurs gonds. Ils mirent des bouchées doubles à leur projet de colonisation pour prendre les français de vitesse et réussirent à signer le fameux traité de Waitangi avec les tribus maoris le 6 Février 1840, donnant la souveraineté de la couronne britannique sur tout le territoire néo-zélandais. Ils dépêchèrent un groupe de colons anglais vers la péninsule de Banks, qui plantèrent le drapeaux britannique le 16 Aout 1840. Deux jours plus tard, les navires « Le Comte de Paris » et « l’Aube » accostaient sur la péninsule, portant à leur bord 63 colons français… Malgré leur « défaite », les français décidèrent de rester sur les lieux qu’ils avaient légalement « achetés » et établirent le village d’Akaroa. Quelques maisons de cette époque sont encore préservées, dont le bâtiment où se trouve aujourd’hui le musée.

La librairie d'Akaroa. Il semble que le libraire ai une vie bien agitée.
La librairie d’Akaroa. Il semble que le libraire ai une vie bien agitée.

Après cet épisode culturel, nous recevons un appel de l’atelier de réparation d’appareils photos. Il est temps pour nous de regagner Christchurch. Nous écourtons notre séjour ici, mais reviendrons explorer la région plus en profondeur lorsque nous serons de retour à Christchurch.
Curieusement, le trajet du retour se fait sans aucun problème. Nous sommes embarqués par David, un néo-zélandais à la retraite qui nous raconte toute l’histoire de la région. Il fait un détour pour nous emmener sur une plage splendide donnant sur les eaux turquoises du Pacifique et nappée de brume marine puis, comme il n’est pas pressé, nous empruntons une belle route touristique pour rejoindre Christchurch traversant les montagnes au sud de la ville. Nous nous arrêtons chez lui afin qu’il puisse nous présenter à sa charmante épouse. Il nous fait visiter son petit jardin, agrémenté d’un petit ruisseau où barbotent « ses » canards et où nagent « ses » truites. Puis, comme il n’a rien d’autre à faire, il nous ramène à deux pas de chez nos amis. Quel chic type, ce David ! Cette belle rencontre  justifie amplement à elle seule toutes les galères de stop qu’on a vécues pour se rendre à Akaroa !  C’est exactement pour cela que nous avons décidé de partir à l’aventure sur les routes de ce beau pays !!

A bientôt

Tintin & Riette


Infos pratiques / Bons plans :

Se rendre à Akaroa en stop depuis Christchurch :

Selon l’officier de police qui nous a interpelés alors que nous tentions de faire du pouce en sortant de la ville, il est interdit de faire du stop « en ville ». Selon ses précisions, « en ville » signifie là où peuvent accéder les bus. Depuis le CBD prenez donc le bus Orange line puis descendez à Halswell au second arrêt après la station essence BP, juste au niveau du Bowling Club (platform 38006).
Marchez ensuite quelques centaines de mètres jusqu’au croisement à feux avec Spark Road et Halswell Jct Rd. D’ici il est facile de se faire embarquer sur Halswell road, la majorité des voitures passant par là va dans la direction d’Akaroa.

Pour rentrer à Christchurch depuis Akaroa, il y a un petit parc à la sortie de la ville le long de Christchurch-Akaroa Rd. Postez vous après Rue Jolie, au niveau de Rue Brittan, il y a suffisament de place pour que les voitures puissent s’arrêter sans soucis.

Dormir dans la péninsule de Banks :

  • Duvauchelle Motor Camp :
    Situé à 8,5km d’Akaroa, c’est un petit camping qui ne paye pas de mine, et qui pourtant est une base pour explorer la région. 12$/nuit pour une tente ou un campervan, avec un accès aux douches et à une cuisine aménagée toute équipée ! Il y a même un petit coin salon, avec un book exchange et une télé. Le tout avec vue sur la baie !
  • Okains Bay Campground :
    A 15km d’Akaroa, au bout d’une toute petite route, c’est un petit spot de camping perdu face à la mer, logé dans une superbe baie.
    12$/personne
  • Little Akaloa Wilderness Campground :
    Un peu plus éloigné, ce petit campsite est l’endroit idéal si vous voulez passer une petite nuit tranquille en bordure de mer, au bout d’un magnifique petit fjord
    12$/personne

Que faire/manger à Akaroa :

  • Visiter le musée. Une  courte visite, très enrichissante sur l’Histoire et la vie des locaux lors de leur arrivée.
    Gratuit
  • Visiter la gallerie/boutique d’Akaroa Blue Pearls. Petit joaillerie spécialisé dans le travail des perles installée sur le ponton principal.
  • Manger l’un des meilleurs fudge de Nouvelle-Zélande à « Pot Pourri », une des boutiques de la rue principale. Leur fudge est renommé sur toute l’île ! Fabriqué à la main dans l’arrière boutique, on peut en faire une dégustation gratuite en demandant au comptoir.
  • Randonner ! La péninsule de Banks est renommée pour ses incroyables randonnées allant de 30mn à 5-6 heures. Voir plus d’informations pour choisir sa marche.
  • Le fish & ships d’Akaroa, réputé comme l’un des meilleurs de Nouvelle-Zélande… Poisson frais venant directement du port d’Akaroa ! Cher, mais copieux (on y mange à 2 sans soucis)
  • Non testé : Akaroa Cooking School. Une école de cuisine renommée comme « la meilleure de l’île du sud » où il est possible d’aller prendre quelques cours…
  • Non testé : Black Cat Cruise. Une croisière de 2 heures dans les eaux de la péninsule de Banks, à la rencontre des Hectors dolphins et des yellow eyed pinguins pour la « modique » somme de 74$/personne !

 

Cet article comporte 12 commentaires

  1. Les photos de Mariette son superbes ! ! ! ! !Pardon pour ton ego QUENTIN.Pour petite maison je dirais belle maison ! ! ! ! Merci pour tout.GENTILS FOU PRENEZ SOINS DE VOUS.

  2. J’avais quelques articles de retard, mais voila mon retard rattraper. Vos articles sont toujours un pur kiff aussi visuel bien avec photos que littéraires.

    Mes collègues de travail sont en admiration devant vos clichés 🙂 (oui je vous lis au travail 😉 )

    Gros bisous à vous deux

  3. de belles photos de belles maisons (finalement j’aurai du faire la notre rose!) et un joli phare

    et puis quand les anglais sortent de leur GONG cela doit faire du bruit

    bises

  4. Bravo pour la suite des aventures, joli petit village, stop sous les pommiers c’est
    Comme en Normandie, pour les habitations c’est une découverte en Beauce avec
    les silos à grains il y aurait de quoi faire des H L M .
    Bonne route bises à vous deux .

  5. Station balnéaire paisible aux paysages magnifiques…Comme quoi les français savaient aussi y faire….Bises de Bretagne sous la pluie…

  6. Encore des photos intéressantes j’aime les maisons de couleur la rose n’est pas mal .vous trouvez toujours des gens sympas c’est bien bonne suite bisous

  7. Salut , ça rappel de beau souvenir
    M Breretton était installé dans le musé des blue pearls à akaroa.
    c’est là que je l’avais rencontré la première fois .
    profité bien
    Bisous
    Francis

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