Après avoir passé 2 jours en compagnie de Steve Gwaliasi de Bonz’n’stonz à Hokitika pour tailler nos propres bijoux en jade, il est temps de repartir sur les routes. Nous retrouvons d’abord Jules et Charlène avec qui nous avions redescendu le Mont Taranaki, puis François et Younn, deux amis venus en vacances en Nouvelle-Zélande pour 3 semaines et avec qui nous avons convenu de passer quelques jours. Ensemble, nous sommes partis explorer la région qui, peu connue des touristes, cache pourtant l’un des plus beaux trésors de l’île du sud…
Hokitika : sa plage et ses vers luisants
A Hokitika, capitale de la jade, on trouve essentiellement des boutiques de bijoux de pierre verte. Mais il y a aussi sa plage, réputée pour ses couchers de soleil à couper le souffle et sa falaise aux vers luisants. La ville héberge également quelques festivals reconnus comme le Wild Food Festival qui s’est déroulé en mars après notre passage, et le Driftwood and Sand Beach Sculpture Festival qui lui se déroule fin janvier… Pas de bol !
Le chauffeur qui nous avait embarqués à Arthur’s Pass nous avait informés de l’existence d’une falaise aux glow worms (vers luisants). L’information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd ! Nous voulions en voir depuis un moment, mais il faut bien souvent débourser une grosse somme d’argent pour en apercevoir. Ici à Hokitika, c’est gratuit ! Nous saisissons donc notre chance et nous convenons de retrouver Jules et Charlène à la tombée de la nuit pour nous aventurer dans les sous bois et tenter de trouver nos petits amis fluorescents ! En route, le ciel s’enflamme et se couvre d’une couleur rouge orangée digne des plus beaux couchers de soleil. Malheureusement pour nous, nous sommes en train de marcher le long de la route principale en retrait par rapport à la plage et nous ne pensons pas avoir le temps de rejoindre la mer pour capturer cet incroyable moment. Dommage… Nous tenterons notre chance demain soir ! Pour cette nuit, le spectacle sera composé d’innombrables petits points lumineux accrochés à la falaise.
Le lendemain, nous sommes à l’heure ! Plantés en bordure de la plage, nous attendons impatiemment le sublime coucher de soleil, espérant admirer un spectacle similaire à celui d’hier que nous avons raté. Mais ce soir Dame Nature ne nous accordera pas ses grâces et le coucher de soleil est nuageux et classique. Bien qu’un peu déçus, nous apprécions quand même ses douces couleurs pastels ! Nous profitons également des restes du Driftwood festival abandonnés sur la plage par les artistes : de grandes sculptures en bois mort usé par le ressac, qui veillent sur la ville et donnent au couchers de soleil un air féérique. Fauteuils et lits géants, dragons, squelettes, araignées gigantesques ou œuvres abstraites animent les balades le long de l’océan et font le bonheur des photographes comme celui des enfants qui y voient un immense terrain de jeu.
Les Hokitika Gorge
A 33km du centre ville, accessible par une petite route de campagne, les Hokitika Gorge sont encore préservées du tourisme de masse. Et c’est tant mieux !!! Ce lieu magique nous a été vivement recommandé par notre bienveillant chauffeur d’Arthur Pass : « Ce sont les plus belles gorges de Nouvelle-Zélande, très appréciées des locaux ! Vous devez absolument vous y rendre ! D’ailleurs si vous n’y allez pas, je vous retrouverai et vous y emmènerai sans vous laisser le choix ! ». OK, le message est clair, ça doit être sacrément canon !
Nous convainquons ainsi aisément François et Younn qui acceptent d’y faire un détour non planifié dans leurs courtes vacances. La route menant jusque-là traverse une jolie campagne verdoyante sous l’œil attentif des majestueuses montagnes des Southern Alps, qui traversent l’île du nord au sud ! Le bitume enjambe de larges rivières à l’eau cristalline descendant directement des quelques sommets encore enneigés, nous rappelant que nous sommes maintenant bien au sud. Les vaches étonnamment plus nombreuses que les moutons dans la région, broutent allègrement une herbe grasse sans se soucier des passants curieux.
A peine garés et sortis de la voiture, nous nous faisons attaquer par des escadrons de sandflies agressives et assoiffées de sang. Véritable fléau de Nouvelle-Zélande, ennemi numéro 1 des backpackers, campeurs et randonneurs, ces minuscules et insignifiantes créatures s’abreuvent de notre fluide vital en nous mordant douloureusement. Mais le véritable cauchemar de ces abominables bestioles volantes, est qu’elles nous laissent sur la peau, comme seule trace de leur passage, un petit point rouge qui gratte affreusement durant 3 semaines, si l’on succombe à la tentation de s’arracher la peau avec les ongles pour calmer ces insupportables démangeaisons. Le malheureux Younn devient leur cible favorite : un gigantesque steak barbu ! C’est donc couverts de la tête aux pieds que nous avançons sur le petit chemin, qui débouche rapidement sur un panorama légèrement en hauteur des gorges.
Nous comprenons alors pourquoi le brave homme nous avait tant recommandé la balade : en contrebas, coule une rivière cernée de forêt semi-tropicale dont l’eau d’un bleu ciel laiteux donne l’illusion d’un glacier liquide glissant délicatement sur les rochers.
Nous restons là quelques minutes ébahis par la beauté du lieu, tandis qu’en-bas le courant pousse sur les rives de gros galets polis par le passage de milliers de litres d’eau pure. La piste, longue d’une vingtaine de minutes seulement, passe par un pont suspendu qui enjambe cette beauté, avant de plonger dans la forêt pour déboucher quelques minutes plus tard sur une plateforme rocheuse, d’où il est possible d’admirer toute la beauté du panorama de plus près, voire même d’y piquer une tête pour les plus courageux !
Nous passons la soirée ensemble à Goldsborough, une vieille ville de la ruée vers l’or abandonnée en bordure de rivière (accessible par 4h de marche, nous resterons donc au camping) avant de nous séparer pour la nuit. François et Younn avaient en effet déjà réservé une nuit d’hôtel un peu plus haut sur la côte. Nous nous retrouverons demain matin pour descendre la côte ouest de l’île et découvrir ses fameux glaciers…
A bientôt
Tintin & Riette
Bonus :
Infos pratiques / Bons plans :
A voir, à faire à Hokitika :
- Tailler votre propre bijoux en jade, en suivant les bons conseils de Steve Gwaliasi maître tailleur depuis plus de 10 ans à Bonz’n’Stonz
16 Hamilton Streets - Aller voir le petit atelier de Traditional Jade dans Tancred St. Une superbe galerie de bijoux en jade tenue par des maoris de génération en génération.
- Assister à un coucher de soleil sur la plage avec un bon pique nique !
- Aller voir les glow worms à la tombée de la nuit au Glow Worm Dell ! N’oubliez pas votre lampe frontale 🙂 Et en plus c’est gratuit !
- Rouler jusqu’aux Hokitika Gorge, l’une des plus belles petites balades qu’on ait faite en Nouvelle-Zélande !
Attention néanmoins, lorsqu’il a beaucoup plu, l’eau des gorges n’est plus bleue, mais grise ! - Assister aux festivals Wild Food Festival ou Driftwood and Sand Beach Sculpture Festival si vous êtes là au bon moment.
Dormir à Hokitika :
- Une rest area est située à 18k, au nord de la ville. On peut y dormir gratuitement, mais les passant aiment klaxonner en passant par là durant la nuit ou tôt le matin…
L’adresse exacte est 1753 Kumara Junction Highway. - Goldsborough DOC campground, situé à 17k au nord d’Hokitika en remontant par la SH1.
6$/personne - Hokitika Holiday Park, le camping affichant les prix les moins fous à Hokitika… Offre une bonne solution de repli pour les autostoppeurs ou ceux qui ne peuvent pas se rendre à l’un des deux campings cités ci-dessus.
12$/personne en basse saison.
15$/personne en haute saison.
(Attention, le site annonce que ce prix est pour les 2 premiers adultes, mais c’est ce que nous avons payé par personne !)
242 Stafford St
Hokitika 7810
Faire du stop à Hokitika :
Ce n’est pas vraiment compliqué, il n’y a qu’une route pour en sortir que ce soit par le nord ou par le sud : la SH1. Marchez jusqu’à la sortie de la ville et tendez le pouce 😉
Quel suspens…! Et dommage pour le coucher de soleil. Cette eau bleue est un régal pour l’œil. Avez-vous plongé? Donnez-nous les températures s’il vous plaît dans vos prochains récits…bises
La couleur de l’eau est dut a quoi cela viens de quel minéral ? ?Mais quel beautée
quel calme ? ? Il y a des cascades quelque part ? ? Mais pourquoi plein de salles bêtes dans un tel lieu.
Encore de belles photos l’eau des gorges c’est magnifique. Quant aux bestioles ça ne me plairait pas le pont suspendu pas sûre enfin bonne suite bisous Mamie
Toujours aussi passionnant votre récit et les prises de vue sont superbes
Tout de même quelques inconvénients avec ces sales bêtes .
Mais cela vaut bien le détour .
Bises à vous deux
c’est superbe ce petit coin!
et le coucher de soleil n’est pas si horrible que ca! (mais j’ai pas vu celui du jour précédent, alors difficile de comparer 🙂 )
le mur de lucioles c’est bien pour les photos de nuit 🙂
par contre ya des bêtes bizarres dans ce pays, sans compter les Gollums barbus…
Pour répondre à Christian, si c’est comme au Canada, la couleur de l’eau doit être due aux sédiments fins en suspension dans l’eau, venant des roches broyées et prises dans les glaciers sources de la rivière.
Étrange rivière peppermint…Ne pas oublier sa paille SVP…
Bisous…
je ne vais pas faire original mais la couleur turquoise de la rivière est vraiment étonnante en effet.
Quant aux lucioles heureusement que l’on sait ce que c’est!!!
bises