Peak of the Balkans est un chemin de randonnée parcourant 192 kilomètres sur les sommets de Balkans entre l’Albanie, le Monténégro et le Kosovo. Reculé dans les confins des montagnes très peu touchées par l’Homme, ce trek traverse des paysages à couper le souffle et permet d’entrer en contact avec les bergers qui peuplent ces vallées. Développé récemment par les populations locales, Peaks of the Balkans est encore peu connu du grand public, ce qui en fait aujourd’hui un incroyable trésor de biodiversité, paradis pour les amateurs de randonnée, de nature et de montagne. Et tout cela en plein cœur de l’Europe !
Sommaire :
- Un peu d’histoire des Balkans
- Peaks of the Balkans : le tracé
- Se rendre sur Peaks of the Balkans
- Obtenir son Border Crossing Permit
- Budget : Peaks of the Balkans, combien ça coûte ?
- Planifier son trek sur Peaks of the Balkans
- Équipement, nourriture, logement, camping : que prévoir ?
- Cartes, guides, et routes alternatives à Peaks of the Balkans
Un peu d’histoire des Balkans
Mais qu’est-ce-que Peaks of the Balkans ? Pourquoi ? Comment ? Les Balkans c’est cette grande péninsule Européenne située entre l’Italie, la Turquie et jusqu’à la Grèce. L’histoire complexe des peuples de cette région en a fait une destination peu connue, puisque instable, géo-politiquement parlant, jusqu’au milieu des 90. En effet, les Balkans, après une longue période de paix contrôlé par l’empire ottoman entre le XIVème siècle et le XIXème siècle, les Balkans furent plongés dans près d’un siècle de guerres, révolutions et magouilles politiques. Pourtant leur histoire et leur culture, remontant jusqu’au moyen-âge mérite largement d’être découverte !
Au début des années 2000 quelques voyageurs commencèrent à venir randonner dans la région. Tout d’abord, les habitants étonnés, ne comprenant pas l’attrait que représentent leurs montagnes, se demandaient : « Mais que viennent donc faire ici ces drôles de types ? Pourquoi viennent-ils marcher dans nos montagnes ? Que cherchent-ils ? Par qui sont-ils payés ? ». Il se trouve qu’en fait les Balkans est l’un des derniers sanctuaires naturels d’Europe dans lequel l’Homme n’a pas encore eu trop d’impact. Ce n’est qu’il y a peine quelques années que les habitants de la région eurent l’idée de créer Peaks of the Balkans, un sentier de randonnée passant par 3 grands parcs nationaux de l’Albanie, du Kosovo et du Monténégro.
Bien plus qu’un sentier de trek, Peaks of the Balkans est aussi un important projet de rapprochement des peuples qui furent séparés par les conflits durant de longues années, de développement d’une économie responsable en créant un écotourisme autour de la randonnée ramenant ainsi dans la région la jeunesse qui avait plus ou moins déserté les montagnes, et enfin c’est aussi un vaste projet de protection d’une culture ancienne et d’une biodiversité incroyable !
En effet, le gouvernement albanais a pour projet de construire 14 barrages hydro-électriques dans le parc national de Valbona, mettant en péril l’un des derniers trésors de nature brute d’Europe. Le projet de Peaks of the Balkans est donc un atout majeur pour la protection de cette zone abritant 7000 espèces de fleurs (dont plusieurs centaines sont endémiques), 340 espèces d’oiseaux, 260 espèces de papillons (pour comparaison l’Angleterre ne compte que 67) et 3 grands mammifères en dangers : l’ours brun, le loup gris et le lynx boréal).
Peaks of the Balkans : le tracé
Peaks of the Balkans c’est donc 192km entre trois pays : l’Albanie, le Monténégro et le Kosovo. Environ un tiers du tracé se situe dans chacun de ces pays. Le trek traverse des régions extrêmement reculées, situées en majorité dans des parcs nationaux. Le sentier a été tracé de manière à traverser des petits villages chaque jour et ainsi à découper le trek en une dizaine de journées, passant à proximité de quelques villes plus importantes permettant de commencer le circuit dans chacun des trois pays.
Concrètement, Peaks of the Balkans c’est un passage de col par jour pour des journées de 15 à 27 kilomètres, avec un dénivelé cumulé journalier d’environ 2000m. Ce n’est pas une randonnée facile (contrairement à ce que l’on peut lire dans certains guides !), mais ce n’est pas non plus particulièrement difficile. Le trek demande un minimum de condition physique, et de préparation logistique. Pour les personnes ne souhaitant pas se lancer seuls dans l’aventure ou ne voulant par porter de gros sacs, il existe des agences proposant des services de muletiers qui peuvent transporter vos bagages la journée d’une étape à une autre, ainsi que des guides afin de vous accompagner dans les montagnes.
Se rendre sur Peaks of the Balkans
Peaks of the Balkans étant situé uniquement sur des chemins de montagnes traversant vallées et sommets reculés, l’accès est limité.
Cependant, il y a plusieurs possibilités pour commencer son trek :
Depuis l’Albanie : à Theth ou Valbonë via Tirana et Shkodër
C’est l’option que nous avons choisie (les vols vers Tirana étaient les moins chers lorsque nous avons fait notre trek), et probablement l’une des options les plus dépaysantes car il vous faudra prendre une piste 4×4 à flanc de falaise durant presque 3 heures !
Depuis l’aéroport de Tirana, vous trouverez une navette Rinas Express qui pourra vous déposer près du centre ville pour 250 Lek (2€). Demandez au chauffeur la gare pour Shkodër (parfois écrit Shkodra). Cliquez ici pour voir l’emplacement de la gare routière pour Shkodër. A la gare, un minivan pourra vous emmener jusqu’à Shkodër pour 450 Lek (3,5€) en 2 à 3 heures de route. Un gros bus passe également plusieurs fois par jour et s’arrête à proximité. Le prix est de 300 Lek (2,3€) et met entre 3 et 4 heures pour atteindre Shkodër.
Un train rallie également Shkodër depuis Tirana (détails sur le site Seat61, en anglais).
Depuis Shkodër les choses se compliquent. Il faut compter à minima 3 heures pour rejoindre Theth (parfois écrit Thethi). Ce temps peut largement augmenter selon la méthode choisie. Theth est l’un des points de départ possible de Peaks of the Balkans, pour s’y rendre il faudra emprunter une piste 4×4 de montagne parfois assez défoncée et non praticable pour un véhicule non 4×4 (du moins nous ne vous le recommandons pas du tout si vous avez votre propre véhicule !). Il est possible de louer les services d’un chauffeur privé de 4×4 qui pourra vous y conduire pour 15-20€ personne.
Il existe également des minibus qui se rendent à Theth, moins chers évidemment, mais nous ne connaissons pas les tarifs, ni l’emplacement de départ.
Une autre solution consiste à se rendre à Bajram Curri depuis Shkodër (comptez environ 15€ par personne en taxi), d’où vous aurez la possibilité de rejoindre Valbona (parfois écrit Valbonë) en bateau via une magnifique croisière de 3 heures (comptez de nouveau 15€ par personne) qui compte parmi l’une des plus belles balades d’Europe parait-il !
Pour en voir plus sur cette option, les copains de chez Mi-Fugue Mi-Raison ont écrit un bel article sur cette petite croisière.
Depuis le Montenegro : à Plav – Le plus simple.
Plav est une des étapes de Peaks of the Balkans. Si vous n’avez pas réservé votre Border Crossing Permit via une agence, c’est là qu’il faudra vous enregistrer (voir chapitre suivant).
Depuis le terminal de bus de Podgorica, il y a 4 départs par jour vers Gusinje et Plav. A Plav, le bus s’arrête à Lim Bridge puis Temnjicka. Le trajet dure environ 3h45. De Plav, vous pouvez rejoindre directement Peaks of the Balkans ou continuer vers Gusinje (comptez environ 30mn de plus) pour vous rendre dans la magnifique Grebaje Valley où il est possible de randonner dans un des panoramas les plus beaux de la région.
Une autre option consiste à marcher depuis l’aéroport vers la route principale sur laquelle passe le bus ralliant Podgorica à Bar. Depuis Podgorica vous pourrez donc utiliser une des options précédentes, sinon depuis Bar il est possible de rejoindre Shkodër en mini-bus ou en taxi.
Depuis le Kosovo : à Drelaj via Peja
Peja est une grosse ville du Kosovo, situé à l’entrée de la Rugova Valley, une superbe vallée appréciée des kosovars qui viennent y passer weekend ou vacances, et traversée par Peaks of the Balkans.
Il n’y a pas de bus direct pour Peja depuis l’aéroport de Pristina. Mais il y a des bus au départ de la « Pristina Bus Station » (située environ 2km au sud de la ville et accessible via la ligne 10 depuis le centre de Pristina) toutes les 20mn pour 4€ à partir de 7:30 du matin.
Une autre option consiste à marcher (environ 20mn) ou à faire du stop depuis l’aéroport vers la route principale qui rallie Pristina à Peja. Le bus s’arrête au carrefour entre la route de l’aéroport et la route Pristina – Peja.
Enfin, la dernière option consiste à prendre un taxi depuis l’aéroport directement vers Peja (50€)
Obtenir son Border Crossing Permit
Peaks of the Balkans passant par 3 pays différents des Balkans, un permis spécial est nécessaire pour pouvoir boucler les 10 jours de trek. Ce permis, le Border Crossing Permit s’obtient auprès de la police du Monténégro, et pourra vous être demandé en cas de contrôle… Bon franchement, vu là où passe les chemins de randonnée, il y a peu de chance de croiser une équipe de douaniers.
Vous pouvez tenter de vous lancer dans les démarches d’obtention du permis vous-même par avance ou en arrivant directement sur place dans les bureaux de la Border Police à Plav, mais cela est bien compliqué et tout en monténégrin… Histoire de rendre les choses encore plus facile, vous ne pouvez pas payer directement le permit auprès du bureau de la Border Police, ni en ligne ! Il faudra obligatoirement passer par une banque locale qui fera le payement pour vous. De plus si vous avez fait vous même les démarches en ligne auparavant, il faudra aller vous enregistrer lors de votre passage à la Border Police à Plav (attention, ce n’est pas la même adresse que la Police Station, qui ignorent totalement l’existence du Border Crossing Permit).
Bref nous ne vous le conseillons pas du tout, et c’est pourquoi nous ne donnerons pas les détails ici.
Sinon, pour ceux qui n’ont pas envie de se prendre la tête, les agences de voyages locales proposent de s’occuper de tout pour vous ! Zbulo en Albanie ou Zalaz au Monténégro par exemple.
Nous avons utilisé les services de Zbulo pour faire faire nos Border Crossing Permit, car d’après nos informations, le Border Crossing Permit coûte plus cher au Monténégro. Le formulaire de Zbulo est plutôt clair et simple, et l’agence nous avait été recommandée.
Peaks of the Balkans passant par 3 pays, il vous faudra donc 3 permis, à cela il faudra ajouter la taxe de la police du Monténégro, et les frais de l’agence.
Un permis coûte 5€ par personne.
La taxe de la police du Monténégro est de 10€ + 5€ de frais de banque.
Le coût total du Border Crossing Permit est donc le suivant :
- 2 personnes x 3 permis à 5€ + 15€ de taxes du Monténégro = 45€
Pour autant nous n’avons payé que 35€ au moment de faire chauffer la CB… Allez comprendre. Quoi qu’il en soit, nous les avons reçu par email environ deux semaines plus tard !
Il est recommandé d’appliquer pour le Border Crossing Permit au moins deux semaines à l’avance, mais pas plus de 3 mois à l’avance !
Budget : Peaks of the Balkans, combien ça coûte ?
Les guesthouses
Si vous envisagez de faire le trek en entier, il faut compter 10 étapes, donc un minimum de 10 jours. A cela, vous pouvez ajouter des jours de repos comme nous l’avons fait.
Nous avons déjà vu dans les points précédents que certains coûts sont inévitables :
Le Border Crossing Permit, coute 45€ pour 2 personnes, et le transport depuis Shkodër coute 30 à 40€ par personne (si vous choisissez de commencer par là) qu’il faut multiplier par deux puisqu’il faudra redescendre de Theth à la fin du trek.
Nous avons donc déjà une base de 125€.
Durant le trek, les guesthouses dans les petits villages proposent une formule bien pratique : hébergement, repas du soir, petit-déjeuner et pique-nique pour le lendemain midi pour 25€. Attention néanmoins, certaines guesthouse peuvent facturer un peu plus cher. C’est le cas des excellentes Triangle Guesthouse à Babino Polje ou Bujtina Polia à Theth (la plupart des guesthouses à Theth et Valbona sont légèrement plus chères car les zones plus touristiques).
Ces différences de prix sont justifiées par le niveau de service proposé. Par exemple dans les deux guesthouses cités ci-dessus, la nourriture est particulièrement soignée, Internet est disponible, il y a de l’eau chaude, et les hôtes sont de véritables sources d’informations sur la région et la culture des Balkans. L’expérience vécue dans ces deux guesthouses sont vraiment uniques et valent largement la différence de tarif. Nous vous recommandons chaudement d’y faire étape si vous le pouvez, cela vous offrira une autre vision des Balkans que celle que vous découvrirez lors de vos étapes chez les bergers (qui sont également super, mais différentes).
Pour deux personnes, les 10 jours de trek, sans guide, coutent donc un minimum de 25€ x 2 personnes x 10 jours = 500€ (à quoi il faut ajouter les 45€ du Border Crossing Permit et l’éventuel transport depuis Shkodër)
Les guides et muletiers
Le prix des guides et muletiers est variable en fonction de l’expérience des guides et la longueur des tronçons de Peaks of the Balkans que vous allez parcourir avec eux.
Le prix du service d’un guide varie de 70€ à 100€ par jour, selon son expérience.
Le prix du service d’un muletier varie de 35€ à 50€ par jour, selon les vallées, et selon la distance à parcourir.
Planifier son trek sur Peaks of the Balkans
Le sentier du trek de Peaks of the Balkans est situé en montagne, il est évidemment impossible d’y randonner en hiver. Le trek est « ouvert » de fin mai à fin septembre, à quelques semaines près selon la météo.
Avant mi-juin la météo peut être capricieuse. Vous pourrez faire face à de forts vents, des températures basses et de la pluie voir encore un peu de neige sur les cols les plus hauts. Ça a d’ailleurs été notre cas ! Sur nos 10 jours de trek nous avons marché 4 jours sous la pluie et dans le brouillard, fouettés par les vents et avons traversé des névés.
A partir de septembre, la neige peu arriver à n’importe quel moment. Les chutes peuvent être rapides et bloquer tout le circuit. Dès les premières chutes, les bergers descendent leur troupeaux et ferment leurs guesthouses.
Durant la haute saison, en juillet et en aout, il est fortement recommandé de réserver les guesthouses car les agences emmènent des groupes et les guesthouses sont souvent pleines pour la saison.
Équipement, nourriture, logement, camping : que prévoir ?
Si côté nourriture et logement, les bergers et leurs guesthouses permettent de partir sans tente, sans sac de couchage, sans réchaud et stock de nourriture, il est tout de même possible de randonner sur Peaks of the Balkans en quasi-autonomie. Le camping est tout à fait possible, nous avons d’ailleurs campé plusieurs nuits, et les guesthouses proposent parfois de camper sur leur terrain, et ainsi payer uniquement la nourriture. Nous avons également rencontré des randonneurs qui progressaient par 2 demi-étapes par jours : ils campaient en montagne la nuit, marchaient jusqu’a une guesthouse pour le midi où ils prenaient le repas (parfois une douche) et un pique-nique pour le soir avant de repartir pour une demi-étape et camper de nouveau.
Comme pour tout trek en montagne, un équipement de qualité est nécessaire pour vous lancer sur Peaks of the Balkans. Un vent froid ou une tempête peut se déclencher à n’importe quel moment. Nous avions d’ailleurs oublié de prendre des gants et un bonnet, et nous l’avons bien regretté ! Les dénivelés étant parfois importants, soit raides, soit très long, nous vous recommandons très fortement de ne pas partir sans une paire de bâtons de marche. Ils peuvent faire toute la différence pour vos genoux !
Voici la liste de notre équipement (hors matériel photo et objets personnels type carnets de voyages, aquarelle, livres, …). Nous avions prévu de faire du camping, mais pas de cuisine puisque nous comptions sur les pique-niques supplémentaires achetés dans les guesthouses.
Sac 50L
Duvet confort 0°C
Drap de sac en coton
1 matelas de camping auto-gonflant
1 paire de chaussures de randonnée mi-hautes
1 paire de bâtons de marche
2 gourdes de 750ml
1 tente auto-portée 3 personnes (pour mettre les sacs à l’intérieur la nuit)
1 spork
1 lampe frontale
1 short léger
1 collant
1 pantalon léger
1 polaire
1 coupe-vent étanche
2 sous-vêtements
2 paires de chaussettes
2 t-shirts en laine de mérinos à manches longues
1 shampoing en poudre maison et écologique
1 savon écologique
1 dentifrice en poudre maison et écologique
1 couverture de survie
1 boite de pansement Compeed pour les ampoules
Quelques pansements
Quelques comprimés d’anti-douleur (type Nurofen ou Doliprane)
1 couteau multi-fonction
En planifiant son trek uniquement via les guesthouses, et en retirant la tente, le duvet et le matelas, il est donc tout à fait possible de partir avec un sac de 30L voir moins !
Il n’est pas nécessaire de transporter trop d’eau, on trouve des sources un peu partout le long du chemin, dans les hauteurs des montagnes. L’eau y est potable. Attention néanmoins à ne pas boire l’eau en basse altitude qui peut être polluée par les défections des troupeaux.
Cartes, guides, et routes alternatives à Peaks of the Balkans
Le tracé officiel de Peaks of the Balkans est découpé en 10 étapes formant une boucle de 192km. Mais il est tout à fait possible de la moduler selon vos envies, votre temps imparti, ou votre niveau physique. Il est ainsi assez facile de la compléter avec des étapes supplémentaires, ou de la raccourcir jusqu’à pouvoir créer une boucle de 7 jours !
Nous avons d’ailleurs modulé le tracé original en laissant de côté une des étapes officielles au Kosovo pour cause d’une mauvaise météo, et avons remplacé une étape au Monténégro pour aller randonner dans la superbe Grebaje Valley à la place.
GPS, cartes et guides
Sur place, les sentiers sur Peaks of the Balkans sont plus ou moins bien marqués. sur certains tronçons les balises ont été repeintes récemment, mais sur d’autres il est compliqué de trouver son chemin. Il faut également garder à l’esprit que le sentier peut dévier d’une année à l’autre selon les dégâts de l’hiver, surtout lorsque certains guides se basent sur des repères visuels (un arbre, un panneau, …) qui selon la météo peuvent être plus ou moins compliqués à repérer, voir avoir disparus.
C’est pourquoi il est important de partir avec une très bonne carte et une boussole (si vous avez les compétences permettant de lire une carte), ou avec un GPS. Lors des jours de mauvaise météo que nous avons traversé, nous avons réussi à perdre la trace du sentier avec 2 GPS différents… Bon nous voulons bien admettre que nous ne sommes pas des champions, mais tout de même, cela montre à quel point il peut être parfois compliqué de s’y repérer !!! D’autant plus que tous les sentiers traversant la région ont les mêmes marques. Ce qui signifie qu’a une intersection entre deux sentiers vous n’avez pas d’indication sur lequel est Peaks of the Balkans et lequel est un autre sentier.
Il existe une carte pour Peaks of the Balkans, mais elle reste assez globale. Une carte plus détaillée des parcs nationaux traversée est peut-être plus appropriée.
Côté GPS nous sommes partis avec deux applications sur nos smartphones
- Maps.me : une application gratuite, disponible sur Apple et sur Androïd, basée sur le système de cartographie d’Open Street Maps. Vous pouvez télécharger les cartes détaillées des régions et utiliser ensuite le GPS complètement hors ligne. Les sentiers de randonnées y sont renseignés et vous pourrez ainsi suivre Peaks of the Balkans sur votre smartphone.
- Backcountry Navigator : une application disponible uniquement sur Androïd pour 12,99€. Ce GPS est un peu plus poussée que Maps.me, cette appli permet de positionner des checkpoints et propose des cartes topographiques.
Côté guides, il existe deux versions que nous avons retrouvée entre les mains des divers randonneurs rencontrés sur le chemin : la bleue (en anglais) et la rouge (en allemand).
La version « bleue » à été rédigée par l’anglais Rudolf Abraham aux éditions Cicerone. C’est la version que nous avions lors de notre trek. Nous avons trouvé ce guide assez utile pour tous les renseignements historiques, culturels et pratique pour la préparation du trek, mais une fois sur place, les indications de terrain laissaient à désirer et n’étaient pas très claires.
Oui, en plus des deux GPS nous avions aussi un guide et nous nous sommes quand même pommés… Vous pouvez vous moquer 🙂 Mais cela montre aussi que le niveau de détail de ce guide concernant les direction sur le terrain n’est pas excellent.
Nous avons eu la version « rouge » utilisée par les allemands que nous avons rencontré sur les chemins, et il se trouve que ce guide semble beaucoup plus détaillé, tant au niveau des cartes qu’au niveau des indications qu’il contient. Bon, nous ne parlons pas allemand, mais les retours des randonneurs l’utilisant est clair : le guide est bon ! Donc si vous parlez allemand, préférez ce guide plutôt que l’anglais.
Peaks of the Balkans en 6 ou 7 jours
Le tracé du sentier de Peaks of the Balkans est en forme de 8. Ce qui permet donc de couper la boucle en laissant toutes les étapes du Kosovo, ainsi après Doberdöl, lorsque le sentier longe la frontière entre le Kosovo et le Monténégro, avant d’arriver à Roshkodol, il est très simple de bifurquer à gaucher vers le Monténégro pour rejoindre Plav ou Babino Polje, en suivant une autre piste, balisée et dont la direction est indiquée par des panneaux jaunes sur la crête. Cette option permet de réduire le circuit en 6 ou 7 jours au lieu de 10.
Détour par la Grebaje Valley
Depuis Plav, il est possible de rejoindre facilement Gusinje en taxi ou en bus, puis la Grebaje Valley en taxi ou à pied (environ 8km). Cette étape n’est pas officiellement inclue dans Peaks of the Balkans, mais c’est, selon nous, une grave erreur ! En effet, la Grebaje Valley offre des paysages qui comptent parmi les plus spectaculaires que nous avons pu voir dans la région. Ce serait vraiment dommage de passer à proximité et de rater cela. Un peu plus touristique que le reste de Peaks of the Balkans, mais principalement fréquentée par des monténégrins, la Grebaje Valley est équipée de belles guesthouses et il est possible d’y faire plusieurs randonnées à la journée sur le Mt Taljanka avec vu sur la chaîne des Karanfili ou l’inverse…
Pour rejoindre ensuite Peaks of the Balkans depuis la Grebaje Valley, il est assez simple de rejoindre Plav en bus ou en taxi ou Vusanje en taxi (comptez environ 15€). Sinon des chemins passant par dessus les Karanfili permettent de rejoindre directement le sentier de Peaks of the Balkans dans la vallée de l’autre côté. Ces chemins sont présents sur Maps.me, mais semblent ne pas être pas être balisés d’après notre hôte dans la Grebaje Valley.
Lepuchë et sa région
Depuis la Grebaje Valley, des sentiers (indiqués sur Maps.me) partent vers la région de Lepushë, un village situé à l’ouest du parc en Albanie, que nous n’avons pas eu le temps d’explorer, mais qui est également réputée pour la beauté de ses paysages. Depuis Lepushë, de nombreux autres sentiers partent dans la région et ne demandent qu’a être explorés !
Peaks of the Balkans étape par étape – Nos carnets de voyage
- De Theth à Valbona
- De Valbona à Çerem – via le Prosllopit pass
- De Çerem à Doberdöl
- De Doberdöl à Milishevc
- De Milishevc à Drelaj
- De Te Liqueni à Babino Polje
- De Babino Polje à Plav
- La Grebaje Valley
- De Vusanje à Theth
Bonjour,
Pensez-vous que ce trek soit faisable au mois d’octobre? Merci pour votre réponse et félicitations pour ce site passionnant. HF
Bonjour Henri,
Merci pour votre message !
De manière générale et à notre connaissance l’année se découpe comme ceci :
– De novembre à avril la région est couverte de neige. Pour traverser les montagnes en cette saison il être équipé, expérimenté et nous conseillons fortement la présence d’un guide si vous ne connaissez pas cette région.
– En avril et mai le trek peut être envisagé, mais il reste souvent de la neige et de l’équipement spécifique peut être nécessaire.
– De juin à mi septembre sont les mois idéaux pour faire Peaks of the Balkans. Les jours sont longs, la météo est bonne, la nature est resplendissante.
– De mi septembre à novembre, il est toujours possible de faire le parcours, mais les conditions météos ne seront pas idéales ni favorables à passer certains cols. Le jour diminue fortement et les chutes de pluie augmente beaucoup. Cela dit, nous avons fait le trek fin juin / début juillet et nous avons eu 4 jours de pluie dont 2 bien sévères avec brouillard…
En octobre donc : les guesthouses peuvent être ouvertes ou fermées selon les conditions météos (jusqu’à fin octobre max), il y a de forts risques de passer plusieurs jours bloqués à cause de fortes pluies. A cette période de l’année vous raterez également l’un des points forts du trek : les fleurs des montagnes et la vie animale printanière et estivale ! Pour résumé, nous ne recommandons forcément pas de faire le trek à cette période de l’année.
M. & Mme Shoes
Merci pour votre article !
Selon vous, est ce que ce trek peut se faire accompagner d’un chien type berger australien ?
Merci
Bonjour Florian,
Nous n’avons jamais eu de chien, donc nous n’avons absolument aucune connaissance dans ce milieu. Du coup nous ne pouvons pas vraiment te répondre sur ce sujet.
Je suppose que si ton chien à l’habitude de faire de longs treks cela pourrait être possible, néanmoins selon l’époque il y a des passages avec des névés de neige (nous en avons eu fin juin/début juillet) je ne sais pas comment un chien se comporte dans ces environnements. Se pose également la question du transport de la nourriture pour ton chien, tu n’en trouvera pas là haut, ou bien il faudra demander aux guesthouse de te préparer des repas pour ton chien.
L’autre point d’attention est le fait que la rando est essentiellement en zone pastorale, il y a donc les moutons et les chiens de garde des troupeaux qui sont régulièrement dans les parages…
Bonjour et félicitations pour votre treck et votre récit très agréable à lire.
Je suis moniteur de canyoning et je m’intéresse à ce coin des balkans où, je pense, il y a sans doute de belles premières à faire. J’ai vu sur le web qu’à Teth, il y a une belle cascade « touristique » avec un encaissement au-dessus, et en fond de vallée, le canyon de Grunasi. Il y a, à ne pas douter, d’autres choses qui pourraient m’intéresser. Au cours de votre périple, avez vous souvenirs de choses qui se pratiquent en canyoning, c’est à dire, hautes cascades, canyons, failles ou gorges étroites,…. et de leurs localisations même approximatives ? Une des régions que vous avez traversées vous semble t’elle plus propice à mon activité ? Comme vous avez bourlinguer à travers le monde, vous pouvez me conseillez également un autre pays. Si vous avez quelques photos, ce serait le top.
Par avance, je vous remercie.
Fred
Bonjour,
Merci pour ce blog, c’est une mine d’informations.
J’hésite vraiment à prendre ma tente (en grosse partie à cause de l’avion: bagage en soute obligatoire) ou à prendre des hébergements à chaque étape. Partant au mois de juillet j’imagine qu’il faudra que je réserve même si je randonne seule?
Savez-vous où je peux trouver la liste des logements pour chaque étape et sauriez-vous me dire le prix moyen auquel je peux m’attendre à l’heure actuelle?
Merci pour toute l’aide que vous voudrez bien m’apporter.
Laetitia
Bonjour Laetitia,
Merci pour ton message 🙂
La tente n’est en effet pas obligatoire, mais si tu randonnes en juillet nous te conseillons fortement de réserver tes hébergements. C’est la saison haute et il n’y a pas énormément d’infrastructures d’hébergement.
Nous ne savons pas où trouver une liste exhaustive des hébergements, ayant nous même campé la majorité du temps et ayant totalement improvisé les nuits en guesthouse. Je pense que tu pourras trouver les logements sur Google Maps ou Maps.meen zommant sur chaque village, et à partir de là trouver le moyen de les contacter pour réserver.
Le site de Peaks of the Balkans contient une petite liste également, mais n’a pas forcément toutes les infos : https://peaksofthebalkans.info/guest-houses/
Concernant le prix moyen, lorsque nous sommes passés en 2018, il était de 25€/nuit/personne. Cela a probablement un peu augmenté depuis…
Bon trek à toi 🙂
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre blog qui est une mine d’infos utiles et un plaisir pour les yeux avec ces jolies photos.
Vous parlez de planter une tente au pied des guests houses, vous réserviez avant ces fois là ? Vous aviez accès aux douches et sanitaires dans ce cas ?
C’est assez dur de trouver ces infos/possibilités sur les différents sites de réservation.
Merci par avance
Thomas
Bonjour Thomas,
Merci pour ton message 🙂
On a en effet planté quelques fois la tente a proximité des guesthouse. On a jamais réservé. On arrivait et on demandait. Nous pouvons pas dire si c’est accepté systématiquement dans toutes les guesthouses, ou s’il y a un nombre « d’emplacements » de tentes limité. Nous ne nous sommes pas posés la question, ça a bien fonctionné pour nous :-p
Tu peux tenter de contacter les guesthouse en avance si tu arrive à les contacter via Internet.
Côté sanitaires, oui nous avions accès aux toilettes et aux douches. On avait aussi le repas du soir et du matin et ils nous préparaient le sandwich pour la route. Les guesthouses nous faisaient un tarif pour tout cela (qui était moins cher que si nous avions une chambre évidemment).
On a aussi croisé un autre randonneur qui lui procédait différemment : il dormait en montagne toutes les nuits, et s’arrêtait le midi dans les guesthouse pour manger, se laver et faire le plein de victuailles.
Have fun 😉
Bonjour,
je ne comprends pas pourquoi il faut payer un visa alors que les 3 pays autorisent l’entrée de français présentant une CNI valide, sans besoin de visa. Vu sur diplomatie.gouv.fr
Il y aurait des … quant au kosovo en venant de la Serbie mais pareil, avec une CNI, c’est bon normalement.
Je prévois de m’y rendre en novembre et je suis dubitatif quant à la présence de checkpoint à cette période… Parcours adapté selon l’enneigement, la meteo…
Hate d’y être !
Bonjour JN,
Nous n’avons malheureusement pas la réponse à cette question. Il faut un permis, nous n’avons pas cherché à comprendre pourquoi. Nous avons respecté la règle. C’est une procédure qui a été mise en place d’un commun d’accord par les 3 pays traversés par le POB. Il s’agit d’une zone de protégée de parcs nationaux, et le passage d’un pays à l’autre se fait par des sentiers au lieu d’un axe majeur type routier/ferroviaire/aérien. Je pense que le permis est lié à cela, mais c’est simplement notre interprétation.
Il n’y a pas concrètement de checkpoint physiquement sur le parcours, mais il est courant (selon les informations glanée auprès d’autres randonneurs ou les guides locaux) que les autorités fassent des contrôles à certains points. L’amende en cas de contrôle sans permis est salée (300€ a priori) …
Bon trek à vous !
Bonjour,
Pensez-vous que ce parcours est faisable avec un petit garçon de deux ans qui serait en sac à dos ? Merci d’avance!
Bonjour ! Et merci pour ce superbe article, très instructif ! Nous prévoyons de faire le trek pour fin août/mi septembre et je cherche un site officiel pour valider la faisabilité du parcours ou un office du tourisme par exemple, auriez-vous une recommandation ? Egalement sur quelle plateforme avez-vous fait les réservations pour les hébergements svp ?
Encore merci ! Claire
Bonjour ! Et merci pour ce superbe article, très instructif ! Nous prévoyons de faire le trek pour fin août/mi septembre et je cherche un site officiel pour valider la faisabilité du parcours ou un office du tourisme par exemple, auriez vous une recommandation ? Egalement sur quelle plateforme avez-vous fait les réservations pour les hébergements svp ?
Encore merci ! Claire
Bonjour,
Je me demande s’il est possible de payer les guest houses en Euros en Albanie, il s’il faut prévoir un stock de Lek ?
Merci
Bonjour,
merci beaucoup pour vos retours sur vos expériences.
J’ai décidé de faire le trek des Balkans début septembre prochain et votre site m’aide.
Pouvez-vous me dire comment avez-vous payé les refuges en Albanie svp ?
Me conseillez-vous de prendre une tente ou de passer toutes mes nuits en refuge ? En sachant que je serai seule (place dans les refuges début septembre et poids du sac).
Merci pour votre retour,
Virginie